Les vacances de Noël de Matthias Partinsor.

Pour les vacances de Noël, Matthias rentrait dans sa famille. Il était heureux de les revoir, de savoir qu’il allait pouvoir passer quinze jours avec eux. Mais cette joie était légèrement ternie par le fait qu’il ne verrait pas sa tendre et chère Eloïse pour un temps équivalent… Le jour précédant leur départ de Poudlard, il avait passé la journée en sa compagnie et il lui avait promis de lui écrire tous les jours, voire plusieurs fois par jour.

Durant le trajet qui devait les ramener à la gare de Londres, Matthias était resté avec Eloïse, Vincent et Chloé. Il avait ainsi pu mieux faire connaissance avec Chloé, une amie à laquelle Eloïse semblait tenir tout particulièrement, mais également avec le frère d’Eloïse. Le voyage fut très agréable et, évidemment, bien trop court.

Quand il descendit du train, tenant Eloïse par la main, il vit sa mère et son père qui l’attendaient sur le quai. Il s’excusa auprès d’Eloïse et courut les rejoindre. Il leur expliqua rapidement qu’il voulait dire au revoir à Eloïse et qu’il revenait très vite… Une heure plus tard, ses parents réussirent enfin à le récupérer et le ramenèrent à la maison.

Si Matthias ne dit rien la première demi-heure du trajet, une seule question de sa mère eut raison de son silence et il raconta tout à ses deux parents, et en particulier il leur parla d’Eloïse, sans aucune difficulté. Bien vite, il retrouva son sourire et quand il rentra chez lui, il eut une grande surprise. Tous ses frères et sœurs étaient là, à l’attendre sur le perron de leur maison typiquement anglaise. Le jeune homme écarquilla les yeux et une fois sa surprise passée, il alla se jeter dans les bras de ses grandes sœurs, puis de ses grands frères.

Quand il rentra dans la maison, il respira à plein poumon et un sourire illumina son visage. Il était bien revenu à la maison, il reconnaissait les odeurs de la cuisine de sa mère et du bois que son père faisait brûler dans la cheminée. Une soirée très joyeuse démarra alors et devait durer jusque tard dans la nuit. Cependant, avant de se coucher, Matthias écrivit une lettre à Eloïse pour lui raconter sa soirée...

Les jours d’après se passèrent merveilleusement bien. Matthias faisait des batailles de boule de neige avec ses frères et sœurs dans le jardin, parlait longuement à sa mère d’Eloïse, pour être sûr de faire bien tout ce qu’il fallait, mais également à ses sœurs (plusieurs avis valent mieux qu’un ! pensait-il) et discuta également avec son père. Il avait des journées bien remplies, d’autant plus que ses grands-parents arrivèrent. La maison était en ébullition du matin jusqu’au soir mais justement, c’était cette ambiance qui avait tant manqué à Matthias.

Il tint sa promesse envers Eloïse et lui envoya au moins deux lettres par jour, tellement il avait de chose à lui raconter. De plus, à lui écrire aussi souvent, il avait l’impression qu’elle n’était pas si loin que ça et il souffrait moins (^^) de leur séparation obligée…
D’autre part, il alla avec sa mère et ses sœurs faire les boutiques pour trouver LE cadeau idéal pour Eloïse. Ses frères, surtout les jumeaux, n’arrêtaient pas de se moquer de lui mais Matthias n’en avait que faire, d’autant plus que ses sœurs le protégeaient et rembarraient comme il le fallait ses gredins de frangins.

Finalement, il n’avait pas exactement trouvé ce qu’il cherchait et il était reparti seulement avec un couple en porcelaine qui dansait et qui leur ressemblait beaucoup, le soir du bal. Néanmoins, il était désespéré de ne pas avoir trouvé mieux et il demanda conseil à son père, fin bricoleur du dimanche. Il lui proposa alors de construire une boîte à bijoux musicale et Matthias accepta avec joie.

Ils travaillèrent ensemble, même si Matthias tenait à faire tout lui-même, son père lui donnant des conseils et le supervisant pour lui éviter de se tromper ou de se faire mal. La boîte fut prête dans les temps et Matthias l’expédia à Vincent afin qu’il la mette sous le sapin pour le jour de Noël.

Justement, le jour de Noël, Matthias descendit en pyjama avec ses frères et sœurs, pour ouvrir leurs paquets. Les parents et les grands-parents arrivèrent juste avant le grand déballage et tous purent ouvrir leurs cadeaux.
C’est alors qu’un paquet pas comme les autres attira l’attention de notre jeune Matthias. Intrigué, il demanda de qui il venait mais personne ne lui répondit. De plus en plus curieux, il déchira l’emballage et découvrit une écharpe, du même bleu que ses yeux, avec des fines fleurs tricotée. Il s’empressa de lire la lettre qu’il accompagnait et un magnifique sourire vint éclairer son visage. Il cria à qui voulait bien l’entendre que c’était Eloïse, sa merveilleuse Eloïse, qui le lui avait faite. Il la mit autour du cou et ne voulut la quitter pour rien au monde.

Bien sûr, il dut essuyer les moqueries de ses frères mais il s’en fichait, il était trop heureux. Les jumeaux lui firent remarquer que les fleurs ne ressemblaient pas trop à des fleurs et que l’écharpe était tordue, ce qui mit Matthias dans une colère noire. Il défendait bec et ongles le talent d’Eloïse.

Mise à part ça, le reste des vacances se passa très bien et c’est le cœur quelque peu serré que Matthias retrouva le chemin de l’école. Bien sûr, il était heureux de rentrer car il allait revoir Eloïse mais il était triste car il aimait vraiment sa famille.