Le bazar Dyngannon

"Vous avez les moyens..." murmura Jezabel avec un petit sourire.

La boite en question renfermait un objet d'une grande valeur marchande du fait de son ancienneté.

"Vous ne recherchez que des objets pluriséculaires?" demanda-t-il poliment.

"En ce cas j'ai une pensine qui est réputée pour avoir appartenu à Merlin... Mais bon. Vous savez ce que sont les légendes, personnellement je doute de la véracité de cette information mais..."

Marchand oui, roublard non.
Le jeune sorcier refusait de flouer ses clients, pour l'interêt du magasin et pour sa satisfaction personnelle.

"Toujours est-il qu'elle date du Moyen-Âge, au moins." conclut il tranquillement.

Kiyôsuke s'autorisa un petit sourire à la question de Jezabel mais n'y répondit pas. De toute manière, le vendeur s'était déjà fait une opinion sur lui et il ne se trompait pas trop.

Quand il lui parla de la pensine, Kiyôsuke arqua un sourcil. Il ne put s'empêcher de se demander si Jezabel n'était pas en train d'essayer de lui vendre tous les objets les plus chers de son magasin. Il se raidit un peu, n'appréciant guère qu'on le prenne pour un pigeon.

Néanmoins, il avait pensé à s'acheter une pensine et, après tout, avoir un objet de collection pouvait être sympathique. De plus, il avait les moyens de s'offrir ce qu'il voulait et tout en observant plus attentivement son interlocuteur, il pensa que si Jezabel était encore là à vendre ses objets, c'est qu'il ne devait pas trop arnaquer ses clients. Sinon, il n'aurait guère fait long feu...

"Vraiment ?... Dans ce cas, je veux bien y jeter un coup d'oeil." répondit-il simplement.

(non non on ne fait pas durer le topic =D)

Jezabel prit son chat qui tentait de se soustraire à ses obligations familières (= de petit animal familier x3) et le posa sur le comptoir.

"Fais bien attention, ouvre les yeux et s'il me manque quelque chose quand je reviens, je te change en véracrasse, vu?" dit il en posant un léger baiser entre les oreilles du matou.

Jezabel vivait seul et bougeait souvent; conséquence de cette vie d'errance, il n'avait pas beaucoup de contacts ni d'amis... Aussi ce chat était son bien le plus précieux, bien qu'on eut pu croire le contraire à voir ses manières de le houspiller.
Le chat mordilla le doigt de son maitre pour marquer son assentiment, puis se posta sur une étagère pour mieux couvrir le magasin de son regard doré.
Jezabel fit signe à son client de le suivre et le fit passer dans l'arrière boutique. Il désigna la petite bassine en pierre, couverte de runes colorées dont la couleur était un peu usée, passée avec le temps.
Aucune lueur ne s'en dégageait, puisqu'aucun souvenir n'y tournoyait.
Elle était ornée de chiffres romains, peut être une date.

(lol je confirme ^^)

Kiyôsuke observa le manège de Jezabel et son chat d'un air légèrement amusé avant de reprendre son habituel sérieux pour suivre le vendeur dans l'arrière boutique.

Une fois à l'intérieur, il observa les lieux. Divers objets étaient entreposés sur des étagères et Kiyôsuke devina qu'ils devaient s'agir de pièces rares que le vendeur ne voulait certainement pas voir atterrir dans les mains de n'importe qui.

Il s'approcha de la pensine désignée par Jezabel et l'observa attentivement. Elle était effectivement ancienne mais il ne savait pas ce que les runes voulaient dire. Se redressant, il en fit la remarque au vendeur avant de lui demander :"Savez-vous ce qu'elles signifient ?"

"Evidemment." fit Jezabel avec un petit sourire aux lèvres.

Mieux valait savoir ce qu'on acceptait.
Les objets magiques anciens recouverts d'inscriptions faisaient partie des plus dangereux: si on s'était donné la peine d'inscrire un avertissement dessus, c'était sans doutes en raison d'une forte charge d'énergie magique ou d'un fonctionnement dangereux.

"Mais... Je ne peux pas vraiment divulguer tout ça..." dit il en se mordant la lèvre.

Il ne devait pas prendre son client pour un idiot, mais...
Lui raconter l'histoire de cette pensine risquait de diminuer sa valeur: il devait s'assurer que le client la prendrait. Mais il ne voulait pas lui forcer la main.

(on les marie quand? \o/)

(parce que Caïn accepterait de partager son maître ? xD)

Kiyôsuke attendit que Jezabel lui explique ce que signifiait les runes mais visiblement il ne le pouvait pas. Il fronça imperceptiblement les sourcils. Néanmoins, il avait l'impression que le vendeur était gêné, comme s'il lui fallait une sorte de garantie pour lui révéler le secret de cette pensine.

Il douta un instant de la sincérité du vendeur. Après tout, ce petit manège n'avait peut-être que pour but de lui soutirer un peu plus d'argent que nécessaire. Il croisa les bras sous ses amples manches et sonda longuement l'homme.

D'un autre côté, il lui fallait une pensine et il n'était pas particulièrement près de ses sous. Alors que ce soit celle-ci ou une autre...

"Si je vous l'achetais, vous me diriez ce que signifient ces runes ?" demanda-t-il d'une voix tranquille.

(Qui décide, entre les deux à ton avis? X3
Cain: "MEROOOOOOWWWWWWWWWWW FT FT FT" èwé)

"Bien sûr." fit Jezabel d'un ton doux.

"Et puis... même si vous ne la vouliez pas... Vous êtes professeur à Poudlard et c'est un gage de conduite quasiment irréprochable... alors je peux bien vous le dire." soupira-t-il.

Il se pencha sur la pensine, et effleura la pierre de ses doigts.
Ces runes, il les connaissait par coeur, mais il aimait encore passer ses doigts fins sur la surface rendue rugueuse par le temps, comme pour mieux s'impregner de son histoire...

"Nul ne doit ces lieux imprégner de sombres desseins ou son esprit sera à jamais scellé dans les tréfonds obscurs de la folie." récita-t-il d'un ton sourd.

"Tout à fait poétique, et bien sûr dirigé contre les mages noirs." reprit il d'une voix plus calme.

(ptdr xD j'imagine trop la tête du chat XD sinon faut que je réfléchisse à ta proposition :p)

Kiyôsuke observa Jezabel qui semblait décidé à lui faire confiance du fait de son statut de professeur à Poudlard. Il devait avouer que le vendeur était doué pour éveiller sa curiosité. Inconsciemment, il suivit des yeux le chemin des doigts de Jezabel sur la pierre.

Il lui révéla alors la signification des runes. Pendant les quelques secondes qui suivirent, son regard resta fixé sur la pensine. Puis, presque difficilement, il releva les yeux et ancra son regard dans celui du vendeur. Kiyôsuke n'était pas sans connaître la puissance magique des runes et il savait qu'il fallait s'en méfier.

Il fronça imperceptiblement les sourcils, à présent plongé dans ses pensées. Selon son point de vue, ses desseins n'étaient pas sombres. Certes, il avait dans l'optique de venger la mort de sa mère en tuant son père. Mais toujours selon son avis, il s'agissait de justice. Pourtant, est-ce que la pensine penserait la même chose ?...

"Et... Vous avez déjà entendu parler d'exemples ? Des propriétaires de cette pensine aux sombres pensées qui auraient plongé dans la folie ?" demanda-t-il d'une voix grave.

Jezabel ne cilla pas.
Mais ses lèvres s'étalèrent en un sourire involontaire.
Visiblement cet homme là avait plus à se reprocher que ce qu'il laissait paraitre...

"Disons que l'homme que j'ai... Soulagé..."

Le sourire se fit plus franc, de celui qui a fait quelque chose d'illégal et qui ne le cachait plus vraiment.

"Se prenait pour une chèvre et a tenté de me mettre ce qu'il pensait être un coup de corne." reprit-il.

"Visiblement sa dernière action avec la pensine ne datait pas tant que ça. Il n'était fou que depuis... Un peu plus d'un mois selon les dires des voisins. Mais ça n'a rien de fiable, c'était un vieil ermite qui ne voyait pas grand monde, paranoïaque... Il faut dire qu'il avait des objets de valeurs, dont cette pensine. Il est mort deux semaines plus tard, il s'est pendu." conclut-il.

Kiyôsuke arqua un sourcil en voyant Jezabel se mettre à sourire. Quand il lui raconta ce qui était advenu du précédent propriétaire, l'homme ne put qu'esquisser un petit sourire à son tour :"Je vois..."

Il détourna les yeux du vendeur pour les reposer sur la pensine. Il resta silencieux pendant un moment, réfléchissant. Après tout, se dit-il, ce n'était pas comme s'il agissait illégalement. Il voulait faire justice à sa mère et récupérer ce qui lui revenait de droit. Pour lui, aucun risque de se transformer en bouc ou en autre animal.

Décidé, il regarda à nouveau Jezabel :"Je vous l'achète."

Jezabel fit claquer ses mains. (comme Edward dans FMA X3)

"Je sais que je fais peut être insulte à votre statut, mais je me dois de vous prévenir, quoiqu'il advienne, dussiez-vous ne plus remettre les pieds dans ma boutique. Pas de magie noire. Jamais. Quoiqu'il arrive." dit il très sérieusement sans quitter son client des yeux.

"Je sais que ça peut arriver à n'importe qui. Je suis... Bien placé pour le savoir." continua-t-il sans ôter son regard de celui du professeur.

"Donc... Warning!" conclut-il en souriant.

Il prit la pensine, et l'enveloppa dans plusieurs couches de papier fin, puis dans une immense toile de tissu qui semblait provenir de feu une ancienne robe de sorcier.

Kiyôsuke écouta l'avertissement de Jezabel et hocha doucement de la tête. Cependant, il ne put s'empêcher d'arquer un sourcil lorsque le vendeur lui assura qu'il était bien placé pour savoir que vouloir utiliser la magie noire pouvait arriver à n'importe qui. Il ne sut trop s'il devait comprendre qu'il parlait d'expérience personnelle ou simplement de son observation.

"Je vous remercie pour ces bons conseils." répondit-il néanmoins très poliment.

Il le regarda emballer consciencieusement la pensine et eut un fin sourire :"Peut-être que vous pourriez me faire un prix. Avec tout ce que je vous achète aujourd'hui... Vous allez faire le chiffre de la journée." dit-il, exprimant pour la première fois depuis longtemps un petit trait d'humour.

[comme dans HP7 si tu vois de quelle scène je veux parler ;.;]

(euh... Missa voit pas bien là xD)

"Ma foi..." fit Jezabel les mains sur les hanches avec l'air d'évaluer la proposition.

"Je ne saurais refuser. Et puis vous m'êtes sympathique." conclut il en franchissant le draps tendu qui les coupait du reste de la boutique.

Il s'agissait bien sûr d'un draps ensorcelé, aussi reprit il la pensine dans les mains en marmonnant un "excusez, sécurité" avec un sourire maladroit avant de le franchir.
Si le client l'avait franchi en tenant lui même la pensine...
Mieux valait ne pas y penser.
Il la lui rendit aussitôt le rideau passé, avec un sourire d'excuse.

[arf, c'est normal en fait lol je t'expliquerai ]

Kiyôsuke eut un sourire à la réponse de Jezabel et le suivit pour sortir de l'arrière-boutique quand il l'arrêta pour prendre la pensine et franchir le rideau avec. Il arqua un sourcil mais ne posa pas de question et sortit à son tour.

Il reprit l'objet qu'il lui tendait et lui sourit en le remerciant.

"Alors, combien vous dois-je pour la pensine et la boîte ?" demanda-t-il.

"Ah oui, la boite." fit Jezabel distraitement. Il n'y avait plus pensé.

Il tenta de se rappeler le prix de cette boîte, tout en lançant distraitement un morceau d'oreille de porc séchée à son chat qui n'avait pas quitté l'étagère (morceau que le chat attrapa tout aussi négligemment). Ca devait être dans les quatre gallions...

"Le tout vous vaudra... Allez, 150 gallions et je vous fait cadeau de la boîte parce que vous m'êtes sympathique et que la pensine est horriblement chère et je ne suis pas mécontent de m'en être débarassé."

Ceci n'était pas du boniment de marchand. Jezabel était on ne peut plus sincère, et une fois n'est pas coutume, il avait presque honte d'avoir conclut une affaire pareille.

[tu vas le ruiner lol et en plus il risque d'y laisser sa raison v_v pauvre Kiyôsuke é.è]

La somme annoncée par Jezabel était tout de même assez élevée. Kiyôsuke ne disposait pas d'une telle somme sur lui.

"Il faut que j'aille récupérer de l'argent, je n'ai pas assez sur moi." avoua-t-il finalement.

"Je reviens rapidement, pouvez-vous me les mettre de côté ?" demanda-t-il.

[je grapille un ou deux messages supplémentaires :p]

(Fufufufu)

Jezabel répondit bien évidemment qu'il n'y voyait pas d'objection. Quand un client était prêt à dépenser une telle somme, le jeune sorcier eut même été prêt à l'épouser sur simple demande.
Dame!
150 Gallions d'or!

"Mais très certainement. L'affluence n'est pas vraiment de mise dans mon bazar et rares sont ceux qui me demandent des objets qui ne sont pas dans les rayons. Vous pouvez partir tranquille." répondit il calmement.

[lol t'essaies de me tenter ?^^]

"Je vous remercie." fit simplement Kiyôsuke en tournant les talons pour sortir du magasin de Jezabel.

Il remonta la rue jusqu'à la banque Gringotts, y entra et attendit à peine quelques instants avant qu'un goblin ne vienne le voir pour lui proposer ses services. L'homme lui expliqua ce pour quoi il était venu et le goblin opina de la tête avant de se diriger vers un guichet. Il y prit un trousseau de clés et Kiyôsuke le suivit jusqu'à l'endroit où les petits chariots attendaient pour conduire les clients à leur coffre.

Kiyôsuke monta dans un en compagnie de la créature et après plusieurs minutes de descente, ils atteignirent le coffre de l'homme. Kiyôsuke y entra, préleva la somme dont il avait besoin et adressa un simple signe de tête au goblin pour lui signifier qu'il avait terminé. Ils remontèrent et après un remerciement à la créature, Kiyôsuke sortit de la banque et retourna au magasin de Jezabel d'un bon pas.

Quand il y entra, il adressa un petit sourire au vendeur et s'approcha de son comptoir.

"J'ai récupéré la somme." annonça-t-il simplement en sortant une petite bourse de cuir bien remplie qu'il posa sur le dessus.

(si peu )

Jezabel attendit calmement, les yeux dans le vague.
Il faisait confiance à ce client. Ainsi qu'il l'avait spécifié, être un professeur à Poudlard était un gage de bonne foi et de confiance.
Il avait les yeux fixés sur la porte du magasin, sans la voir... Jusqu'à ce qu'un petit bout de queue passe et repasse sous ses yeux, pour attirer son attention.

Il baissa son regard, et son chat se mit sur le dos, en position de "gratte moi le ventre ou j'attaque."

Puisque le client allait chez Gringott's, il avait le temps...
Il gratta donc le ventre de son animal, puis se mit à lui tirer les pattes (doucement hein) puis là queue, jusqu'à ce que l'animal se mette en position d'attaque, après quoi ils se battirent tous les deux à grand renfort de coups de griffes (à peine sorties pour Caïn, et simplement avec ses doigts pour Jezabel) et quand le sorcier revint, il ne le vit même pas.
C'est au moment où ledit client posa sa bourse sur le comptoir qu'il le remarqua.
Il tenta tant bien que mal de desserrer l'étau des dents de Caïn de sa main gauche, mais il n'y parvint pas.
Il soupesa donc la bourse avec la main droite, pendant que le matou s'enroulait autour de la gauche, en la serrant entre ses dents et ses pattes avant, tout en la repoussant avec les pattes arrières (mon chat adorait faire ça X3)

"Je suppose que le compte y est." fit il très dignement, de l'air de celui qui n'avait pas sa main dans les pattes et la gueule d'un chat.

(ça m'éclate les facéties de Caïn ♥)

[lol ce que j'ai également pu souffert de cette attaque ! Mon frère et moi on l'appelait "prise lunaire" -oui, c'était au moment de Sailor Moon... arf !^^]

Kiyôsuke remarqua le manège de Caïn et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire discret devant l'air impassible que s'efforçait d'afficher Jezabel.

"Hum... Oui, oui, il y a exactement la somme que vous demandiez." répondit-il, l'air visiblement amusé.

Il ramassa alors les objets qu'il venait d'acheter, rangea l'amulette et la boîte dans les larges poches de ses habits et prit la pensine dans ses bras.

"Merci pour tout." conclut-il finalement.

(Technique secrete de Mokona n° 89: le rajoutage de posts pour rien \o/)

Mais si Jezabel, après avoir engrangé la monnaie, était prêt à laisser sortir le client, Caïn n'était pas de cet avis.
Lâchant la main de Jezabel, qui, la portant à son visage, grimaça (elle puait le thon) il se jetta littéralement sur le client...
Ou plus précisément dans la pensine.
Ronronnant de tout son saoûl, en pétrissant la pierre de ses petits coussinets dodus, il regardait le client d'un air ennamouré, bien décidé à ne pas quitter cet habitat.

"Caïn, viens ici." soupira Jezabel.

Mais le chat ne bougea pas.

[mdr xD]

Kiyôsuke allait sortir quand une masse de poils sauta dans la pensine qu'il tenait dans ses bras. Surpris, il n'en lâcha néanmoins pas le précieux objet et regarda le chat avec des yeux ronds. Visiblement Caïn appréciait la pensine et ne souhaitait pas forcément la voir partir.

Le regard qu'il lui lança le fit sourire. L'homme, s'il avait un peu de mal à se lier avec ses semblables, s'entendait plutôt bien avec la race féline. N'avait-il pas fait lui-même l'acquisition d'un matou qui l'avait plus choisi que l'inverse et qui adorait passer son temps lové dans son canapé en train de le regarder préparer ses potions ?

Malgré les injonctions de son maître, Caïn ne bougea pas.

*Typique.* pensa-t-il, amusé.

Demander à un animal de faire quelque chose et vous obtiendrez rigoureusement l'inverse.

"Eh bien, je vois que votre animal peut être aussi têtu que le mien." fit-il remarquer avec un sourire.

Il rejoignit le comptoir et y déposa la pensine.

"Le votre?" fit Jezabel en haussant un sourcil.

Caïn lui, a présent sûr d'avoir un sol stable sous ses petites pattes, se hissa contre le client, et posa ses pattes sur la poitrine du sorcier, en ronronnant et en frottant sa petite tête contre lui.

"Vous avez un chat... Et vous devez l'aimer. Caïn l'a senti, c'est pour ça qu'il vous colle." continua-t-il a présent moins surpris du comportement de son animal.

Jezabel était assez occupé en règle générale, et n'avait que peu de temps pour les calins félins. Mais il s'octroyait quelques soirées dans le mois où il vadrouillait sous sa forme animagus aux côtés de son animal réjoui, dans la nuit... Mais ça le client n'avait pas à le savoir.

"Vous n'allez plus vous en dépêtrer." fit il en souriant, en priant pour que le client soit patient.

[j'avais oublié qu'il était animagus :x]

Kiyôsuke eut un sourire amusé en voyant le chat se lever sur ses pattes arrières pour s'appuyer contre son torse et frotter sa tête contre lui. Il ne put s'empêcher de le caresser sous le menton, ce qui redoubla les ronronnements de Caïn.

A la première remarque de Jezabel, Kiyôsuke releva la tête et lui adressa un simple sourire qui en disait bien plus que s'il avait dit quelque chose. C'était vrai que l'homme appréciait la compagnie de son chat, Neko (je sais, j'me suis pas foulée pour le nom xp).

Kiyôsuke eut un plus grand sourire à la deuxième réflexion du vendeur et répondit :"Ce serait bien embêtant. J'ai un chat assez jaloux... Je doute qu'il apprécie la présence d'un autre félin dans ma vie."

"T'as entendu Caïn?" fit Jezabel en posant son coude sur le comptoir, et en posant sa tête sur sa main.

"Le monsieur a un chat qui a le même caractère de chien que toi et qui n'aime pas partager..."

Le mot chient fit son effet.
Caïn se retourna comme une furie et bondit devant son maitre. La bouche grande ouverte, il cracha tout ce qu'il savait.
Jezabel le musela d'une main, et le matou recommença son jeu favori du "combien de temps Jezabel tiendra-t-il avant qu'il ne fasse une grimace".

"Et voilà. Diplomatie féline." fit le sorcier sans sourciller.

Kiyôsuke fut surpris un court instant face à la violente réaction de Caïn à l'évocation du terme "chien". Mais il fut amusé par la réflexion de Jezabel et laissa échapper un bref rire, ce qui ne lui était pas arrivé depuis très, très longtemps.

Il observa un moment Jezabel, un sourire flottant toujours sur ses lèvres, puis reprit la pensine.

"Eh bien, maintenant que vous avez récupéré votre chat, je pense que je vais pouvoir y aller." remarqua-t-il avant de s'écarter du comptoir.

"Au plaisir de vous revoir." dit-il, très sincèrement, avant de tourner les talons pour sortir du magasin.

[;__;]

"Tout le plaisir sera pour moi si vous revenez!" fit Jezabel avec un sourire sincère.

Avec une telle somme d'argent, c'était sûr...
Mais quand bien même, ce client lui était fort sympathique.

Jezabel repartit donc pleurer dans son coin la perte de son amour déchu.